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pensée
22/05/2008 15:53
À l'occasion de l'anniversaire de Henri Dunant, le 8 mai, le mouvement de la Croix-Rouge internationale commémore son souvenir. De plus, le Musée Henry Dunant se trouve aujourd'hui dans le bâtiment de l'hôpital de Heiden dans lequel il a passé les dernières années de sa vie. Dans sa ville natale de Genève, ainsi que dans plusieurs villes situées dans d'autres pays, des rues, des places, des écoles et d'autres bâtiments portent son nom même si, à Genève, le premier monument commémoratif n'est inauguré qu'à l'occasion du centième anniversaire de la fondation du comité international en 1963. Par ailleurs, tous les deux ans, la commission permanente du mouvement de la Croix-Rouge remet la médaille Henry Dunant qui constitue la distinction la plus élevée du mouvement.
Lors de l'évaluation du rôle de Dunant dans la fondation de la Croix-Rouge, il faut toutefois aussi considérer le rôle de son adversaire Gustave Moynier. Dunant, à travers son livre, son charisme et ses activités avant la conférence de Genève en 1863, joue sans aucun doute un rôle décisif dans la mise en place du comité international et de la convention de Genève. Dans l'histoire de naissance de la Croix-Rouge, il joue le rôle de l'idéaliste sans les idées duquel le développement historique après la bataille de Solférino aurait peut-être suivi une autre voie. Sa présence fortuite sur un champ de bataille ressemblant à tant d'autres de cette époque, le traitement de ses expériences dans un livre et les propositions qu'il développe donne à Solférino et à l'année 1859 leur place dans l'histoire. D'autre part, ce succès aurait été à peine possible sans l'action pragmatique de Moynier largement responsable dans le développement ultérieur du comité et l'expansion du mouvement de la Croix-Rouge et de ses activités. D'un point de vue historique, la combinaison de l'action des deux hommes contribua au succès de la Croix-Rouge, de la convention de Genève et des propositions de Dunant concernant la question des prisonniers de guerre. Environ dix ans après la fondation du comité international et de l'adoption de la convention de Genève, le développement de son activité pour les prisonniers de guerre montre d'abord quelques parallèles aux événements des années 1863 et 1864.
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